Eglise | 09.2021

Les 9 et 10 octobre, une cérémonie solennelle en présence du Pape a donné le coup d’envoi d’un itinéraire de trois ans qui culminera avec l’assemblée en octobre 2023 à Rome, autour du thème « Pour une Église synodale: communion, participation et mission ».

Prévue initialement en 2022, la prochaine assemblée synodale a été reportée d’un an en raison de la pandémie de coronavirus. Un imprévu qui donne en fait l’opportunité de proposer un chemin plus ample, impliquant tous les diocèses du monde. «Chacun à l’écoute des autres; et tous à l’écoute de l’Esprit-Saint»: telle est la dynamique du chemin qui s’ouvrira à l’automne prochain.

L’itinéraire synodal, approuvé par le Pape, a été annoncé vendredi 21 mai dans un document de la Secrétairerie générale du synode, qui affirme la volonté d’impliquer toutes les Églises locales. Pour la première fois dans l’histoire de cette institution créée par Paul VI afin de poursuivre l’expérience collégiale du Concile Vatican II, un synode «décentralisé» est célébré.

C’est ainsi, selon le communiqué du Saint-Siège, que le Synode sur la synodalité « s’articulera en trois phases, entre octobre 2021 et octobre 2023 ». La première étape, diocésaine, sera ouverte par le pape les 9 et 10 octobre et dans les diocèses une semaine plus tard. Se tenant jusqu’à avril 2022, cette étape doit permettre « l’écoute de la totalité des baptisés ».

Pour mener cette consultation, un document préparatoire avec un questionnaire et des propositions ont été envoyés aux diocèses par la Secrétairerie générale du synode. Les évêques seront, quant à eux, chargés de nommer un ou des responsables qui auront pour mission d’être le « point de référence et de liaison avec la conférence épiscopale ». Devra également être organisé une réunion pré-synodale, « moment culminant du discernement diocésain ». Les conclusions des diocèses devront ensuite être transmises en juin aux conférences épiscopales, chargées d’établir une synthèse.

À l’aide de ces contributions, un premier document de travail sera rédigé par les services du Saint-Siège. Ce document servira pour la phase suivante du synode, celle au niveau continental, dont le but sera de mener un « nouveau discernement à la lumière des particularités culturelles spécifiques de chaque continent ».

Participeront à ces travaux des évêques de la région ainsi que d’« autres membres du peuple de Dieu », selon des critères encore à définir. Ces réflexions continentales seront elles aussi transmises à Rome pour élaborer un second document de travail, qui servira quant à lui à guider les réflexions du Synode des évêques à Rome.

Pour le cardinal Mario Grech, ces nouvelles modalités permettent « la transformation du synode d’un événement en un processus ». « La communion ne peut donc se traduire que par la participation de tous à la vie de l’Église », insiste le cardinal maltais pour justifier cette large consultation de tous les fidèles. Et celle-ci est d’autant plus importante, affirme-t-il, que « la force du processus réside dans la réciprocité entre la consultation et le discernement ».

Dans le canton de Vaud, la session cantonale se déroulera en 2 journées en octobre et décembre par régions (Grand Lausanne, la Côte, Riviera et Nord Vaudois) pour lancer cette large consultation synodale. En février, notre session inter ministères se transformera en colloque sur la synodalité avec l’Université de Fribourg et le Service vaudois de Formation d’Adultes. Nous aurons l’occasion d’en reparler. En route ensemble à l’écoute de l’Esprit !

Source : Vatican News et La Croix