Le péché de David – Théologie narrative du péché et de la rédemption

« Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas » (Rm 7,19).

En anthropologie chrétienne, la question du péché occupe une place incontournable. Pourtant, dans notre contexte socio-culturel contemporain, sa définition devient difficile et sa portée sur l’existence humaine est souvent obscurcie.

Le récit biblique de 2 Sam 11–12 introduit cette réflexion sous la forme d’une théologie narrative. Il met en lumière la dynamique du péché : il prend racine dans le cœur humain, en l’occurrence celui de David, puis l’enchaîne et l’aliène progressivement, tout en altérant les relations personnelles et le tissu social.

Une intervention extérieure se révèle nécessaire pour éveiller la conscience de David et ouvrir un chemin de conversion et de rédemption. C’est l’œuvre de la grâce qui lui permet d’accueillir le pardon, de retrouver liberté et dignité, tout en assumant de façon indélébile les conséquences de ses actes.

Par sa valeur symbolique, ce récit acquiert une portée universelle : il offre un fondement solide pour une réflexion théologique sur le péché et sur la grâce.